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Prévention et réduction des risques (RDR)
Nous pouvons vous informer sur les risques liés aux usages de drogues. Nous mettons également à votre disposition, au local et lors des tournées (ou par voie postale pour celles et ceux qui le demandent) du matériel d'injection stérile et des "pailles à rouler" (seuls l' alcool, le tabac sont considérés comme licites) et les médicaments sur prescription médicale.
La loi française interdit l'usage, la détention, le transport et le trafic de la plupart des drogues.
Les informations que l’association diffuse s'inscrivent dans la politique de Santé appelée:
Réduction des Risques (rdr)
Préjugés
Lorsqu'on est travailleur-se du sexe, il n'est pas toujours évident de parler de sa consommation, et vice-versa: lorsqu'on consomme des drogues, il peut être difficile d'expliquer que l'on a des relations tarifées en échange d'argent, d'un hébergement, de produits, etc. La prostitution a mauvaise réputation auprès des usagèr-e-s de drogues, et les prods ne sont pas toujours bien vus parmi les travailleur-se-s du sexe!
Si tu te prostitues et que tu consommes, il est donc possible que tu aies été victime de discrimination de la part des un-e-s ou des autres ; que tu te sois senti-e jugé-e, ou que tu aies peur de l'être. Il se peut aussi que tu hésites à évoquer l'une ou l'autre de ces pratiques avec les professionnel-les de la santé et du social que tu rencontres, toujours par crainte de leur réaction: être étiqueté-e «toxico», en plus de «pute», ou inversement, ça peut être lourd à porter! Pourtant, la plupart des réactions négatives que tu as pu ou pourrais rencontrer sont le fruit de préjugés.
Par exemple, les travailleur-se-s du sexe ne consomment pas plus de drogues que les autres! Les produits les plus consommés sont les mêmes qu'en population générale et les taux de consommation sont loin d'être aussi élevés que certains reportages cherchent à le faire croire! (1) Celles et ceux qui prennent des drogues le font pour les mêmes raisons que les consommateur-rices qui ne se prostituent pas: pour faire la fête, pour le plaisir ou la sensation d'apaisement que cela procure, pour apaiser des angoisses, lutter contre la déprime...
A Grisélidis, on accueille les travailleur-se-s du sexe, qu'elles et ils soient ou non usager-e-s de drogues. On propose (au local, en tournée et par courrier) du matériel de réduction des risques: roule-ta-paille, Stéribox, kits crack, brochures d'information... Avec nous, tu peux parler de ton activité comme de tes consommations!
Produits et effets
Beaucoup de personnes classent les drogues en deux catégories, celle des drogues «dures», considérées comme très dangereuses et addictives, et celle des drogues dites «douces», sur lesquelles on porte généralement un jugement moins négatif. Certain-e-s pensent aussi que les produits psychoactifs légaux (tabac, alcool, médicaments psychotropes...) ne sont pas des drogues.
Ce sont des idées reçues.
En réalité, toutes les drogues peuvent avoir des effets néfastes sur la santé, et toutes peuvent conduire à développer une dépendance. De la même manière, quel que soit le ou les produits qu'on prend, il est possible de gérer sa consommation, de réduire les risques d'infection et/ou d'addiction, et de prendre soin de sa santé.
Les flyers Technos Plus décrivent en détail les produits, leurs effets, et les précautions à prendre quand on les consomme: http://www.technoplus.org/t,1/2094/nos-flyers
Le site d'Asud, association d'Auto-Support pour les Usager-e-s de Drogues, propose de nombreuses ressources et les dernières actualités concernant les droits des usagers, les programmes de réduction des risques, etc. : http://www.asud.org
Pyschoactif est un forum sur lequel on peut trouver des informations et échanger sur sa consommation: http://www.psychoactif.org
Les femmes et les drogues:
Pendant longtemps, l'usage de drogues par les femmes est restée taboue. Il faut dire qu'elles consomment de manière générale moins que les hommes, et en particulier moins de drogues par voies injectables et d'opiacés. Néanmoins, en Europe un tiers des usager-e-s de drogues par voie injectable sont des femmes. (2) Elles partagent plus souvent leur matériel que les hommes, et elles utilisent plus souvent le matériel en dernier, ce qui augmente les risques de transmission du VIH et des hépatites. Les femmes sont également les «championnes» de consommation de médicaments psychotropes (antidépresseurs, etc.) (3)
Si tu es une femme usagère de drogues, tu as peut être été confrontée à un certain nombre de discriminations. Les hommes usagers de drogues peuvent porter un jugement sévère sur leurs consoeurs, et il en va quelquefois de même pour les professionnel-le-s de santé! Mais la consommation de drogues n'est ni plus « grave » ni plus répréhensible chez les femmes que chez les hommes. Toi aussi, tu as le droit de prendre soin de toi et de santé!
Le guide «Je consomme, et alors?» a été écrit avec et pour les femmes usager-e-s de drogues. Il contient des conseils et des témoignages... Télécharger le PDF
Les personnes trans et les drogues:
On dispose pour l'instant de peu d'informations sur les interactions entre produits psychoactifs et traitements hormonaux. Dans son guide de réduction des risques réalisé par et pour les personnes trans (Voir le lien), l'association Chrysalide conseille néanmoins d'être viligant-e: les hormones, lorsqu'elles sont prises par voie orale, font travailler le foie. Il en va de même pour les drogues, en particulier l'alcool. Il faut donc faire attention à ses consommations, pour ne pas trop fragiliser cet organe!
Les drogues et le travail:
Beaucoup de travailleur-se-s du sexe conseillent de ne pas consommer de drogues pendant le travail. Cela permet de rester vigilant-e, d'être plus attentif/ve et plus réactif/ve en cas de danger ou de violences. Les drogues modifient nos perceptions, et sous produit-s, on peut être moins à même de réagir rapidement ou efficacement dans une situation d'agression par exemple. Cela rend plus vulnérable.
Les travailleur-se-s du sexe conseillent aussi d'éviter les clients qui sont ou semblent être sous l'emprise de produits psychoactifs : les drogues désinhibent et peuvent accentuer le risque de passage à l'acte chez un client violent. De plus, elles ont des effets physiques qui rendent plus difficile ou parfois empêchent le déroulement de la passe: difficulté à avoir ou à maintenir une érection, etc. Si des clients te proposes de consommer avec eux et que tu ne le souhaites pas, tu peux leur faire lire la brochure «Mon cher client» Télécharger le PDF
Si malgré tout tu consommes avant ou pendant le travail, tu peux prendre quelques précautions. Si tu consommes avec un-e conjoint-e, un-e ami-e ou un client, n'oublie pas d'utiliser du matériel de réduction des risques à usage unique et individuel: à chacun-e sa paille ou son kit! Les drogues –dont l'alcool– assèchent les muqueuses: pense à utiliser du lubrifiant! Cela te permettra d'éviter une rupture de préservatif. Pour limiter les effets négatifs de la conso et les risques de bad trip, tu peux: éviter de mélanger les produits, penser à boire de l'eau régulièrement, et manger.
Focus sur des produits parfois consommés pendant le travail:
Le poppers est parfois utilisé pour favoriser l'excitation sexuelle.
Il peut provoquer des vertiges et des maux de tête, mais aussi, plus rarement, des troubles cardiaques, respiratoires, ou des convulsions.
Des troubles visuels peuvent apparaître, au moment de la prise et jusqu'à trois jours après.
Le poppers abîme aussi la muqueuse nasale et peut provoquer des croûtes, or une peau abîmée favorise la transmission des virus. Attention à ne pas partager ton matériel si tu consommes d'autres produits par inhalation.
Il ne faut surtout pas associer le poppers au Viagra, cela peut provoquer des arrêts cardiaques!
L'alcool tient chaud; et il est associé à la convivialité, à l'intimité, à la séduction. On le consomme d'autant plus facilement que son usage est légal et complètement banalisé. Pour les travailleur-se-s du sexe, comme dans d'autres secteurs d'activité, prendre un verre avec un client peut faire partie du quotidien professionnel.
Le niveau de consommation recommandé est de 2 verres standards par jour pour une femme et 3 verres standards par jour pour un homme en cas de consommation régulière, de 4 verres standards en cas de consommation occasionnelle. Au-delà, on augmente les risques pour la santé et les risques de dépendance.
Si tu t'interroges sur ton rapport à l'alcool, ce petit guide contient des tests pour estimer ton niveau de consommation, et des conseils pour la réduire. Télécharger le PDF
Attention, il est dangereux de mélanger l'alcool à la prise d'autres drogues ou de médicaments!
GUIDE "DOPE" DE CHEZSTELLA.ORG
Brochure réalisé par des travailleur-se-s du sexe deMontréal
http://www.catie.ca/fr/ressources/guide-dope-travail-du-sexe-drogues-alcool-et-autres-substances
VIH/IST et drogues:
Les virus se transmettent lorsqu'on consomme des drogues avec du matériel usagé, que l'on partage son matériel. Par exemple, le VIH peut se transmettre très facilement lorsqu'on pratique une injection dans de mauvaises conditions, et on considère que l'hépatite C se transmet 10 fois plus facilement encore, l'hépatite B cent fois plus facilement!
De ce fait, les taux de contamination sont assez élevés parmi les usager-e-s de drogues, qu'ils et elles consomment ou non par voie injectable. L'enquête Coquelicot révèle que 10% des usager-e-s de drogues sont porteur/ses du VIH, 44% du virus de l'hépatite C. Il y a également beaucoup de cas de co-infections : parmi les personnes infectées par le VIH dont le mode de contamination est l'usage de drogues, 7,5% d'entre elles sont également porteuses d'une hépatite B, et 92, 8% d'entre elles d'une hépatite C. (4)
Pour te faire dépister, tu peux te rendre dans un Centre Gratuit d'Information de Dépistage et de Diagnostic. Pour trouver celui qui est le plus proche de chez toi :
http://www.sida-info-service.org/?-DEPISTAGE-VIH-sida-
Tu peux également réduire les risques de contamination en utilisant du matériel de réduction des risques à usage unique et individuel. Attention:
Il n'y a pas que l'injection qui représente des risques, le sniff et l'inhalation aussi! Il existe des outils pour ces types de consommation, comme les roule-ta-paille et les kits crack.
En cas d'injection, ce n'est pas seulement la seringue qui doit être individuelle, mais tout le matériel utilisé: la cuillère, la préparation qu'on s'injecte, le coton, l'eau qui sert à rincer la seringue.
L'usage de matériel à usage unique et individuel permet d'éviter les contaminations, mais aussi les abcès ! Pour plus d'informations sur le shoot à moindre risque [PDF]
Pour obtenir du matériel (roule-ta-paille, Stéribox, kits crack...), déposer ton matériel usagé ou discuter, tu peux t'adresser à nous, mais aussi te rendre dans un CAARUD (Centre d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction des Risques pour les Usager-e-s de Drogues) : l'accueil est inconditionnel, anonyme et gratuit. Pour trouver un CAARUD proche de chez toi :
http://www.drogues-info-service.fr/?Le-Centre-d-Accueil-et-d
Si tu n'as pas accès à du matériel neuf, il existe malgré tout des techniques pour réduire les risques :[PDF]
Flyers RDR usages de drogues
Télécharger les flyers d'informations de l'association Techno Plus
ALCOOL - COKE - CANNABIS - GHB/GBL
LSD - SPEED - TAZ/MDMA
RABLA/HERO - KETAMINE - CHAMPIS
LES PRATIQUES DE CONSOMMATION
DROGUE MIX - SNIF
Et toi, où en es-tu dans ta consommation ?
Pour t'aider à te situer, seul-e, au calme, voici quelques pistes possible :
REPERES
SUBSTITUTION (Association ASUD)